FIRMIN-GIRARD orientaliste

Alors qu’il est tenté par la vague du japonisme qui commence à se répandre dans la vie artistique, ce qui lui vaudra un grand succès au Salon de 1873 avec La toilette japonaise, Firmin-Girard aborde, dans le même temps, la peinture orientaliste à l’instar de nombreux peintres du XIXème siècle. C’est lors ou à l’issue de voyages en Orient ou en Afrique du nord que ceux-ci, en particulier, Eugène Delacroix, Théodore Chassériau, Eugène Fromentin ou Théodore Chassériau représentent des scènes orientales ou des paysages aux couleurs si particulières. Firmin-Girard avait vu leurs tableaux exposés au Salon. Il avait aussi eu connaissance des travaux de son maître Charles Gleyre que celui-ci avait réalisés lors de son périple oriental avec son mécène américain.

Firmin-Girard ne foule pas la terre d’Orient. Il se contente d’une documentation particulièrement fouillée  et puise son inspiration dans une iconographie abondante, comme ce fut le cas pour ses tableaux japonisants dans lesquels le luxe de détails et la richesse du décor créent l’illusion de la réalité.

On ne connaît, en fait, dans sa peinture que deux œuvres orientalistes, La Mauresque et La belle Orientale.

la belle orientale

La belle Orientale

 

La belle Orientale représente une femme à demi-allongée sur un tapis richement coloré, vêtue d’un sarouel et d’une tunique parée de bijoux. Tandis qu’elle s’évente d’une main, elle tient l’embout d’un narguilé de l’autre. Par la prolifération de détails, les céramiques du mur, les étoffes jetées négligemment, le mobilier ouvragé, le narguilé et le brûleur d’encens, Firmin-Girard cherche à entraîner le spectateur dans l’univers envoûtant de l’Orient qu’il a lui-même découvert dans les récits de voyage ou dans ces tableaux orientalistes exposés au Salon.

la mauresque

La Mauresque

Dans La Mauresque, le décor est plus limité, même s’il reste caractéristique d’un intérieur oriental avec ces céramiques et ces tapis. Firmin-Girard s’est véritablement concentré sur le personnage dont la tenue chatoyante et les étoffes attirent le regard. Elle semble préparer le mélange de tabac et d’essences de fruits destiné à être posé dans la partie supérieure du narguilé pout être fumé.

Malgré l’ambiance qui se dégage de ces tableaux, Firmin-Girard ne semble pas avoir convaincu. Il ne les présenta pas au Salon, mais  poursuivant sa parenthèse exotique ce fut avec ses tableaux japonisants qu’il parvint à emporter l’adhésion du public.

 

While he is tempted by the wave of Japaneseism that begins to spread in the artistic life, which will be a great success at the Salon of 1873 with the Japanese toilet, Firmin-Girard addresses, at the same time, Orientalist painting as many painters of the nineteenth century. It is during or after trips to the Orient or North Africa that they, especially, Eugène Delacroix, Théodore Chassériau, Eugène Fromentin or Théodore Chassériau represent oriental scenes or landscapes with particular colors. Firmin-Girard had seen their paintings exhibited at the Salon. He was also aware of the work of his master Charles Gleyre that he had made during his journey with his American sponsor.

Firmin-Girard does not crowd the land of the East. He is content with a particularly detailed documentation and draws his inspiration from an abundant iconography, as it was the case for his Japanese paintings in which the luxury of details and the richness of the decor create the illusion of reality.

Only two Orientalist works, La Mauresque and La belle Orientale, are known in his painting.

La belle Orientale represents a woman half-lying on a richly colored carpet, dressed in a harem pants and a tunic adorned with jewels. While she fanned with one hand, she holds the tip of a narghile on the other. Through the proliferation of details, the ceramics of the wall, the casually thrown fabrics, the crafted furniture, the hookah and the incense burner, Firmin-Girard seeks to draw the spectator into the bewitching universe of the East that he has he himself discovered in the travel stories or in these Orientalist paintings exhibited at the Salon.

In La Mauresque, the decor is more limited, although it remains characteristic of an oriental interior with these ceramics and rugs. Firmin-Girard has really focused on the character whose shimmery outfit and fabrics attract the eye. She seems to be preparing the mixture of tobacco and fruit essences to be placed in the upper part of the hookah for smoking.

Despite the atmosphere that emerges from these paintings, Firmin-Girard does not seem to have convinced. He did not present them at the Salon, but pursuing his exotic parenthesis it was with his Japanese paintings that he managed to win the support of the public.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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